De la dalle du collecteur des eaux à la voie de Corato
C’est le 24 décembre 1986 qu’a été inaugurée la voie sur berges. Un cadeau de Noël du maire de l’époque, Alain Carignon. Mais un cadeau empoisonné pour quatre associations environnementales, dont la Frapna (France nature environnement Auvergne Rhône-Alpes), qui avaient, dès le lancement des études, montré leur hostilité au projet.
Le tribunal administratif avait même été saisi ; les associations estimant « qu’il n’y avait pas la volonté de sauvegarder un patrimoine construit par Lesdiguières ». Le quai Stéphane-Jay, situé au-dessus de la voie sur berges avait en effet été aménagé par Lesdiguières en 1604. Par ailleurs, les associations estimaient « qu’il n’existait plus, sur les quais, d’endroits où se promener ».
C’était bien sûr avant la rénovation du quai au niveau du quartier Saint-Laurent. Pour la majorité d’Alain Carignon, cette voie, dont on estimait qu’elle accueillerait 6 000 véhicules par jour à l’époque, était un bon moyen de résoudre le problème de bouchons en ville. Si l’idée d’un référendum a vite été balayée à l’époque (« car mal adapté à cette opération qui est limitée à un secteur de la ville » se justifiait le maire), une enquête publique avait été proposée aux Grenoblois. Le 23 décembre 1986, le tribunal avait statué en faveur du projet permettant à la Ville d’inaugurer dès le lendemain cette voie, d’une longueur de 2,2 kilomètres.
Une route construite sur la dalle du collecteur des eaux pluviales en seulement trois mois et pour 12 millions de francs soit l’équivalent aujourd’hui d’un peu plus de 3,6 millions d’euros. Déjà à l’époque, on avait anticipé les risques de submersion estimés à 15 jours par an, « au moment de la fonte des neiges », précisait-on. Au départ, la voie était ouverte à la circulation sept jours sur sept, mais elle est libérée des voitures les dimanches et jours fériés depuis 1996.
Si dans l’usage commun on parle de la voie sur berges, cette route a en fait un nom : voie de Corato. Une appellation qui fait référence à une ville italienne, située dans les Pouilles, jumelle avec Grenoble. Une cité d’où sont originaires de nombreux Grenoblois.
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