Cinq fusillades liées au trafic de drogue en deux semaines. Une dizaine de blessés, plus ou moins gravement. Depuis fin juillet, Grenoble est le théâtre d’échanges de tirs incessants, une « guerre des gangs intense », selon la formule du procureur de la République de la capitale des Alpes, Eric Vaillant. La première fusillade a été recensée le 30 juillet dans un immeuble, connu pour être un important point de deal, du centre-ville d’Echirolles, dans la banlieue sud de Grenoble. Un homme de 21 ans a été blessé.
Plusieurs autres fusillades se sont ensuite succédé dans les quartiers de Grenoble et d’Echirolles, connus pour être des lieux d’affrontements et de règlements de comptes récurrents. Notamment, mercredi 7 août, deux hommes âgés de 22 et 27 ans, arrivés de région parisienne pour vendre des armes, ont été blessés lors d’un échange de tirs dans un quartier proche du centre-ville. Lundi 12 août, un homme descendu d’une voiture dans le quartier de la Luire, à Echirolles, a blessé quatre hommes âgés de 19 à 26 ans, dont un à la tête, en tirant une dizaine de coups de feu à l’arme de poing, sur un point de deal.
La situation est quasiment inédite, même si les bandes rivales dans le trafic de drogue sévissent depuis longtemps à Grenoble, et que la presse locale se fait régulièrement l’écho de morts ou de blessés. « Grenoble a toujours connu des épisodes de guerres de gangs, mais, depuis trois semaines, c’est particulièrement dense, avec des fusillades quasiment tous les deux jours, appuie le procureur de la République, Eric Vaillant. Cela fait cinq ans que je suis procureur de la République de Grenoble, je n’ai jamais vu ça ! »
Des « velléités » pour « reprendre le marché »
La maire (PCF) d’Echirolles, Amandine Demore, sonne l’alarme face à la situation, déplorant le « manque de moyens humains déployés pour lutter contre le fléau du trafic de drogue ». Elle rappelle que les élus demandent de longue date la création d’un commissariat de police de plein exercice sur sa commune. Malgré la tenue des Jeux olympiques de Paris et l’envoi d’effectifs grenoblois à la capitale, « il y a davantage d’effectifs qu’en temps normal, il y avait 100 % de présence, car il n’était pas possible de poser des congés sur la période », balaie une source policière.
Si les épisodes de violence de ce genre ne sont pas rares l’été, plusieurs causes pourraient expliquer la « crise des gangs » en cours à Grenoble. D’abord, la mort du caïd grenoblois Mehdi Boulenouane, 38 ans, en région parisienne, au mois de mai dernier. Patron du trafic de drogue pendant les années 2010 dans le quartier Mistral, un autre quartier chaud de Grenoble sur lequel il avait gardé le contrôle depuis la prison, Mehdi Boulenouane avait écopé de dix ans d’emprisonnement en 2016. Sorti de prison pour finir de purger sa peine sous bracelet électronique en Seine-Saint-Denis, il a été abattu d’une balle dans le torse et d’une autre dans la tête, près du domicile où il était assigné à résidence.
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