Au pied du massif des Écrins, le petit village de Mayres-Savel compte 90 habitants, selon les derniers chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), publiés en décembre 2023.
Cette cité iséroise au cœur des montagnes a perdu 29 Meyrands depuis 2015, soit une baisse de 24%. Un chiffre qui fait de la commune d’Isère celle qui perd le plus d’habitants.
Jean-Michel Brugnera, maire de Mayres-Savel, livre des éléments d’explication à actu Grenoble.
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Le fléau des résidences secondaires
Dans ce village au sud de Grenoble, le maire recense 122 logements. Un nombre conséquent et intriguant, d’autant plus lorsqu’on le compare au nombre d’habitants.
L’explication est toute simple. « On compte plus de 60 résidences secondaires, soit la moitié de notre parc immobilier », déplore Jean-Michel Brugnera.
La situation immobilière est telle que « dès qu’un bien est à vendre, il se transforme en résidence secondaire ».
« On arrive à un point ou les jeunes, les enfants nés à Mayres-Savel, ne peuvent pas rester, car les prix des maisons sont astronomiques », constate le maire, amer.
Quelles solutions ?
Pour Jean-Michel Brugnera, la prolifération des résidences secondaires est un véritable fléau : « C’est un gros frein pour notre développement. Ils sont là deux semaines par an, ça ne fait pas vivre le village. »
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, 2 000 communes françaises ont la possibilité de majorer leur taxe d’habitation sur les résidences secondaires, jusqu’à 60%.
Les 2 000 communes ont été désignées puisqu’elles se trouvent dans des zones tendues sur le marché de l’immobilier. Malgré un parc composé à 50% de résidences secondaires, Mayres-Savel ne bénéficie pas de la possibilité d’augmenter sa taxe d’habitation.
Avec l’incessante envie de rester « attractif », Jean-Michel Brugnera confie à notre rédaction qu’il souhaite modifier le Plan local d’urbanisme pour créer de nouveaux logements, réservés à un usage de résidence principale.
Une auberge et… c’est tout
Mayres-Savel est l’une des communes qui bordent le lac de Monteynard. Un lieu idyllique prisé par les touristes qui drainent près de 100 000 visiteurs par an.
Pourtant, les comptes communaux ne sont pas au beau-fixe. « Notre seul commerce est une auberge communale qui est dans l’impossibilité d’avoir des revenus tout au long de l’année », explique Jean-Michel Brugnera.
Si vous oubliez votre baguette de pain dans la vallée, vous ne mangez pas.
Les commerces les plus proches sont à La Mure, à 10 km du village. Un village isolé qui perd des habitants, malgré des conditions de vie très agréables.
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