« Je le dis souvent aux acteurs économiques : le seul qui les défend, c’est moi ; le seul qui prend les balles, c’est moi. ». Invité du Medef Paris lors de la Rencontre des entrepreneurs de France (Ref) le 28 août 2023, le premier adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, a tenu à mettre les points sur les i quant au plan local d’urbanisme (PLU) bioclimatique.
Ce document cadre voté le 5 juin par le Conseil de Paris vise à « permettre aux Parisiens de se loger à un prix abordable », à « inclure les enjeux de la transition énergétique et climatique », à « accompagner les copropriétés dans le financement de la rénovation thermique » et à « offrir un meilleur cadre de vie ».
Passe d’armes entre la CCI et la Ville
Il n’empêche. Les organisations patronales, bien que consultées par la Ville, se déclarent, elles, « vigilantes » voire « inquiètes ». Par exemple, la présidente de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de la capitale, Soumia Malinbaum, vient d’alerter la mairie sur un « phénomène de loterie ».
L’élu Emmanuel Grégoire lui rétorque alors que l’Etat a missionné une dizaine de commissaires-enquêteurs neutres et indépendants pour permettre à toutes les parties prenantes, dont la CCI Paris, de s’exprimer, avant une adoption définitive du texte fin 2024-début 2025.
Le PLU bioclimatique va certes coûter de l’argent aux acteurs économiques, admet l’adjoint d’Anne Hidalgo, car tout nouvel immeuble de bureaux ou restructuré de plus de 5.000 mètres carrés situé dans l’ouest devra consacrer 10% de sa surface à la création de logements.
« Le logement social n’est pas l’ennemi de l’attractivité »
Mais, ajoute Emmanuel Grégoire, comme il sera un peu plus difficile de produire du mètre carré à des conditions négociées et particulières, l’effet de rareté aura un effet intéressant sur la valorisation des bureaux. Le nouveau plan local d’urbanisme est orienté vers la production de logements, insiste-t-il.
Et d’asséner : « le logement social n’est pas l’ennemi de l’attractivité économique ».
Le logement locatif intermédiaire, vanté par le président Macron et le nouveau ministre du Logement Patrice Vergriete, fera, lui, l’objet d’une foncière lancée dans les prochaines semaines. Une annonce qui remonte toutefois à la campagne des élections municipales de… 2020.
Paris demande (encore) une hausse de la taxe de séjour
La décision avait fait polémique l’an dernier: la Ville de Paris décidait d’augmenter la taxe foncière de 52%. « Nous aurions pu aussi augmenter la cotisation foncière des entreprises (CFE) mais nous avons décidé de protéger les acteurs économiques », déclare aujourd’hui Emmanuel Grégoire.
Avec Anne Hidalgo, il continue donc de plaider auprès du gouvernement pour l’augmentation de la taxe de séjour, qui reste la même selon que le touriste loue un appartement sur Airbnb ou une chambre dans un hôtel de luxe. Le premier adjoint défend la proportionnalité contre l’iniquité.
S’agissant des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), dits aussi frais de notaire dont s’acquittent tout acheteur lors d’une transaction, ils ne vont pas baisser de 500 millions d’euros, assure Emmanuel Grégoire, mais de 15 à 20%.
« À Paris, les prix ne bougent pas ou marginalement, mais il y a une baisse de volume très importante. La crise immobilière est un peu compensée par un marché ultra luxe tertiaire. Grâce à ça, on limite un peu la casse », conclut l’édile.
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