24 heures après la décision de Standard & Poor’s de maintenir la note AA, assortie d’une perspective négative, le ministre de l’Économie passe à l’offensive. Dans un entretien accordé au Parisien de ce dimanche 3 décembre, Bruno Le Maire dit notamment vouloir réduire à deux mois, contre un an actuellement, le délai pour déposer un recours contre une entreprise en cas de licenciement. Une simplification qu’il souhaite inscrire dans le cadre de la loi Pacte II.
« Il faut des mesures drastiques de simplification pour les entreprises, affirme le ministre de l’Économie. Les TPE comme les PME, ETI ou grands groupes n’en peuvent plus de la paperasse et de la lourdeur des procédures ».
Le ministre avance cet exemple : « Aujourd’hui, lorsque vous licenciez une personne, un recours contre l’entreprise reste possible pendant 12 mois. Il est important que les salariés puissent être protégés, mais ce délai est trop long. » Et de comparer : « Dans tous les autres pays développés, c’est deux mois. Cela me semble un bon délai ».
Bruno Le Maire voudrait donc que ce changement soit inscrit dans le projet de loi Pacte II, qu’il a annoncé jeudi, en même temps que son ambition de le présenter début 2024.
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Des propositions de « bon sens »
Après la première loi Pacte adoptée en 2019, ce texte sera chargé de poursuivre la simplification des normes qui entravent la croissance des entreprises, en particulier les plus petites et moyennes.
Le projet de loi sera notamment alimenté par les propositions soumises lors des consultations organisées dans le cadre des « Rencontres de la simplification », lancées par Bercy mi-novembre.
Dans cette interview qu’il accorde au Parisien, Bruno Le Maire affirme vouloir aussi inscrire dans ce texte une réduction des « délais des contentieux d’urbanisme, commerciaux ou des marchés publics ».
Il énumère dans l’interview d’autres propositions de « bon sens » : la communication automatique d’une administration à l’autre d’informations fournies par les entreprises ou encore la simplification des implantations d’usines.
Par ailleurs, interrogé sur le chômage des seniors, il a réaffirmé vouloir en revoir la durée d’indemnisation. Mi-novembre, il avait dit vouloir abaisser la durée de leur indemnisation sur celle des autres chômeurs, de 27 à 18 mois.
Et pour éviter que les plus de 55 ans soient « poussés vers la sortie bien avant leur retraite », il « faut des propositions nouvelles », a-t-il ajouté. « Nous pourrions par exemple ouvrir la possibilité à une personne de plus de 55 ans d’avoir un contrat aux quatre cinquièmes de son temps, rémunéré à 90 % et avec 100 % de sa cotisation pour la retraite », propose le ministre.
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