Rappel des faits
Un agent municipal de la ville de Grenoble est décédé ce dimanche 8 septembre. Il était environ 7h15 quand il a été très grièvement blessé par balles sur le boulevard Jean-Pain, devant l’hôtel de ville. Alors qu’un accident venait de se produire, il aurait tenté d’empêcher l’un des automobilistes de prendre la fuite. Touché deux fois au thorax et transporté au CHU Grenoble-Alpes, Lilian Dejean est malheureusement décédé. Agé de 49 ans, la victime était père de deux enfants. L’auteur des tirs, qui circulait à bord d’une Audi RS 3 immatriculée en Pologne, est toujours en fuite et est recherché activement par les forces de police et de gendarmerie de toute la région.
Des hommages prévus ce lundi
La Ville de Grenoble a indiqué ce dimanche qu’un hommage serait rendu ce lundi à Lilian Dejean. Un temps de recueillement sera organisé à 14 heures, derrière l’Hôtel de ville. Les collègues et nombreux amis du Grenoblois prévoient eux, un rassemblement sur les lieux du drame devant la mairie de Grenoble, ce lundi, autour de 17h30. Une cellule de soutien psychologique sera ouverte demain par la Ville pour les agents, « pour proposer des espaces de lien et de dialogue autour de ce drame ».
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La réaction d’Éric Piolle : « Je ressens un mélange de colère et de tristesse »
Le maire de Grenoble, Éric Piolle, a pris la parole à 17 heures pour une conférence de presse.
« L’ensemble du service public est en deuil. Nous avons une tristesse infinie d’avoir perdu un agent public dans l’exercice de ses missions. On pense à sa famille et à ses collègues. C’est aussi une colère devant cette violence totalement débridée pour un geste citoyen que vous pourriez faire aussi. C’est intolérable, les mots me manquent. Une cellule psychologique a été ouverte pour ses collègues, parce qu’il faut d’abord de l’écoute, que l’on puisse exprimer notre colère et notre tristesse. Je veux remercier les services de secours et l’hôpital, ils ont fait tout ce qu’ils pouvaient. Ils sont eux aussi le réceptacle des conséquences de cette violence débridée. Merci à eux », a commencé le maire de Grenoble.
Il poursuit : « C’était une figure de la propreté urbaine, quelqu’un que je connaissais personnellement. Un homme de dialogue très respecté. Ses collègues sont marqués par ce mélange de colère et de tristesse. Les agents du service public sont le réceptacle de cette violence qui monte dans la société. On a proposé un temps à nos agents pour faire ce deuil. »
Éric Piolle a appuyé son soutien aux proches de la victime. « J’ai une pensée profonde pour sa famille, il était extrêmement engagé dans le dialogue, dans le service public local. Il est vraiment respecté de beaucoup de monde dans le milieu professionnel et à l’extérieur aussi. C’était une figure connue par beaucoup de monde. Il avait des fonctions d’encadrement, il était nommé formateur de notre école de la propreté. C’était un pilier de la propreté urbaine, un modèle pour les futures générations. L’agent était en tournée au moment de l’accident, il était en service. Il s’est arrêté pour porter secours et voir ce qu’il pouvait faire pour la propreté urbaine. C’était quelqu’un de très engagé, toujours dans le dialogue. Je ressens un mélange de colère et de tristesse. On se dit qu’on aurait pu être à sa place. »
La question a été posée d’un possible lien avec les derniers réglements de comptes dans l’agglomération grenobloise.
« Ça n’a à la fois rien à voir avec les règlements de comptes qui ont lieu au sein du trafic et à la fois ça a tout à voir. Comment se fait-il que l’on soit armé dans la rue et assez décérébré pour tirer à 7 heures du matin ? Tirer sur quelqu’un qui était venu vous porter secours. La colère est énorme. La diffusion des armes génère des accidents dramatiques comme celui-là et la mort de quelqu’un qui était au service de l’intérêt général. Personne n’est à l’abri d’une balle perdue dans les règlements de compte. C’est notre peur. Ici ce n’est pas le sujet car il s’agit d’un accident de la circulation. Il n’a pas tiré sur un dealer mais sur quelqu’un qui venait lui porter secours. On en saura plus quand on l’aura attrapé. Il y a une absence totale de règle de vie. Ce qui conduit à des actes tellement aberrants, tristes… »
Puis il est revenu sur la recherche du suspect. « Tout est fait pour arrêter l’auteur de ce crime atroce. La police et la justice font ce qu’il faut pour attraper la personne qui a fait cet acte terrible. J’ai une grande confiance en leurs capacités pour l’identifier et l’attraper. » « Êtes-vous terrifié que le tireur soit en fuite ? » Lui demande-t-on : « Non, je suis terrifié qu’il ait tiré comme ça à 7 heures du matin, c’est indicible. »
Le maire de Grenoble, Éric Piolle, prendra la parole à 17 heures ce soir. « Nous sommes en deuil. Aujourd’hui, c’est l’ensemble du service public qui est meurtri », a-t-il écrit.
16h45 : La conductrice de la Peugeot 3008 percutée par l’homme qui a ensuite fait feu sur Lilian Dejean a été blessé dans l’accident mais ses jours en sont pas en danger. Son Incapacité totale de travail (ITT) a été fixée à six jours, indique le parquet.
« On l’a su très vite. On avait espoir qu’il s’en sorte… »
16h25 : Élisa Balestrieri est animatrice à la communication pour l’union départementale de la CGT de l’Isère. Si elle ne travaillait pas à la Ville de Grenoble avec Lilian Dejean, elle le côtoyait depuis plusieurs années au syndicat. Ce dimanche, elle est sous le choc, comme ses camarades de la CGT. « Il était élu CGT depuis plus de 20 ans. À la Ville de Grenoble, c’était un peu le « papa » du service qui rassemble plus de 200 personnes et dont il était membre depuis encore plus longtemps que le syndicat. C’était un militant très actif qui défendait toujours le bien commun, le collectif, toujours là quand on avait besoin ».
Ce matin, la nouvelle s’est très vite répandue dans les rangs qu’il était l’homme blessé devant la mairie. « On l’a su très vite. On avait espoir qu’il s’en sorte… », raconte la syndicaliste qui regrette la tournure très politique que prennent les faits. « Tout cela est déjà hyper politisé alors qu’ils s’est juste trouvé au mauvais endroit au mauvais moment et en même temps, ce n’est pas étonnant qu’il ait voulu intervenir dans cette situation ».
Les camarades de la CGT, dont était membre Lilian Dejean, ont également réagit suite à l’annonce de son décès.
15h : Lilian Dejean, l’agent municipal tué par balles dimanche à Grenoble par un homme qu’il tentait d’empêcher de s’enfuir des lieux d’un accident de la circulation, était coordinateur des services chargée de la propreté municipale. Il était âgé de 49 ans et père de deux enfants.
14h20 : Lilian Dejean, grièvement blessé, est décédé
L’agent municipal grièvement blessé par balles à Grenoble ce matin est décédé, vient d’indiquer le procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant, à 14h20.
11h43 : Les images prises par Le Dauphiné Libéré montrent un fort impact à l’arrière du véhicule Peugeot 2008 et une importante déformation à l’avant de l’Audi, un puissant véhicule (un modèle RS3) immatriculé en Pologne, conduite par l’auteur des tirs. Il est ainsi probable que l’Audi soit venue percuter très violemment la Peugeot par l’arrière, entre la mairie et le stade des Alpes, à la hauteur de l’intersection entre le boulevard Jean-Pain et la rue Joseph-Chanrion.
11h40 : Selon les informations du Dauphiné Libéré, l’agent municipal blessé par balles ce dimanche boulevard-Jean-Pain à Grenoble est âgé de 49 ans et père de deux enfants. Il s’agit de l’un des responsables des services de propreté de la Ville de Grenoble et il semble bien qu’il était en service ce dimanche. Il se déplaçait à bord d’une Fiat Panda de la Ville, à proximité immédiate de la mairie de Grenoble, lorsqu’il a été témoin de la collision et est intervenu pour empêcher l’auteur de l’accident de prendre la fuite.
La Ville de Grenoble ouvrira lundi une cellule de veille psychologique
« La Ville de Grenoble, l’ensemble de ses agents et élus sont sous le choc devant cet acte inqualifiable, d’une violence extrême, qui a visé l’un de ses agents qui exerçait ses missions municipales ce dimanche matin. La Ville condamne les faits et apporte son plein soutien à l’agent très gravement blessé ainsi qu’à sa famille, ses collègues de travail et tous ses proches. (Elle) se tient aux côtés de tous les agents publics grenoblois profondément affectés par ce drame. Aujourd’hui c’est l’ensemble du service public qui est meurtri », a communiqué la Ville de Grenoble, qui annonce l’ouverture, ce lundi, d’une cellule de veille psychologique. « La Ville se tient à l’écoute des proches de l’agent, se mobilise pour offrir au plus vite des temps d’échange et de lien avec les agents, en tant que représentants du service public, collègues de l’agent et représentants du personnel. »
9h40 : Au cours de l’altercation, le conducteur de l’Audi a tiré plusieurs coups de feu dans la direction de l’agent communal, ce dernier cherchant semble-t-il à l’empêcher de s’enfuir. L’employé a alors été touché à deux reprises au thorax.
9h15 : il était 7h30 ce matin quand un homme a été très grièvement blessé par balles sur le boulevard Jean-Pain à Grenoble dans des circonstances que la police essaie à l’heure actuelle de déterminer. Selon les premières informations recueillies sur place par Le Dauphiné Libéré, un véhicule Peugeot 2008 qui circulait en direction de Meylan a été percuté par une puissante Audi. Sur les lieux de l’accident, une altercation s’est produite et un fonctionnaire communal, semble-t-il chargé de la propreté, est intervenu et le conducteur de l’Audi a tiré plusieurs coups de feu dans sa direction. L’employé a alors été touché à deux reprises au thorax. Son pronostic vital est engagé. Le tireur est en fuite.
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