DÉCRYPTAGE – La Ville de Grenoble et l’association La Halle des Iris ont présenté, mardi 12 mars 2024, la halle « transitoire » qui ouvrira fin avril, à la Villeneuve, sur le site de l’ancienne piscine Iris, fermée depuis 2015. Le projet ? Un tiers-lieu dédié au bien-être, avec plusieurs étapes. La Halle Iris abritera ainsi d’abord une tisanerie, un jardin d’aromatiques, une pergola, et accueillera d’autres associations et habitants. À terme, l’association gestionnaire prévoit de créer un hammam/sauna. Une seconde phase qui dépendra des options techniques et financières. D’où les critiques de l’opposition liées au flou et au coût de l’opération.
Sur le site de l’ancienne piscine Iris, au cœur du parc de la Villeneuve, entre le lac et les tours de l’Arlequin, les barrières indiquent un chantier toujours en cours et des ouvriers s’attèlent aux dernières finitions. Mais la nouvelle Halle Iris devrait bien voir le jour, fin avril 2024, avec une tisanerie, un jardin, une pergola… Et demain, hammam et sauna ? La Ville de Grenoble et l’association gestionnaire, La Halle des Iris, ont dévoilé, mardi 12 mars, les contours du futur tiers-lieu voué au bien-être et de la première étape de ce projet « transitoire« .
Celui-ci aura mis de longues années à éclore. Fermée en 2015, puis victime d’un incendie en 2017, la piscine Iris était ainsi restée ensuite à l’état de friche semblant presque à l’abandon. Le lieu avait pourtant été intégré au dispositif “Gren’ de projets” en 2017. Un collectif réunissant plusieurs associations (KIAP arts martiaux, Villeneuve debout, Afric’impact, Planning, Mme Ruetabaga, les Ateliers populaires d’urbanisme), s’était même porté candidat pour proposer un projet de centre de bien-être.
Un coût de 800 000 euros pour la première phase du chantier
Mais ce dernier n’avait pas pu aboutir à l’époque, en raison de profonds désaccords. Une partie des associations impliquées avaient alors abandonné la démarche, tandis que d’autres membres du collectif ont « depuis pu faire mûrir le projet« , selon la Ville, accompagnés par les services municipaux et métropolitains, avant de se constituer en association en octobre 2022.
Entre-temps, en effet, la municipalité a décidé d’engager d’importants travaux afin de réhabiliter l’ancienne piscine et la transformer en halle. Un chantier divisé en deux phases, la première, en voie d’achèvement, étant évaluée à près de 800 000 euros HT, pour un coût global de quelque 1,5 million d’euros (avec une subvention prévisionnelle de l’Anru d’environ 350 000 euros).
« Le vrai démarrage du dialogue et de la collaboration entre la Ville, la Métropole et le collectif, c’était à l’issue de “Gren’ de projets”« , tempère Cécile, membre de La Halle des Iris.
Si techniquement, neuf ans séparent la fermeture de la piscine de l’ouverture de la halle, la réalité est plus nuancée, selon Cécile, adhérente de La Halle des Iris. « Le vrai démarrage du dialogue et de la collaboration entre la Ville, la Métropole et le collectif, c’était à l’issue de “Gren’ de projets”, donc plutôt en 2018-2019 », tempère cette professeure à l’école d’architecture. « Là, on a divisé par deux le calendrier« , sourit-elle, allusion notamment à la période quasi blanche du Covid.
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