Dans le cadre d’une expérimentation, la rue Lazare-Carnot, située dans le quartier Championnet de Grenoble, a été piétonnisée durant la période estivale.
Cette artère du centre-ville de la capitale des Alpes est interdite aux voitures sur une cinquantaine de mètres, depuis le 1ᵉʳ juillet et jusqu’au 15 septembre.
Une décision municipale qui est loin de faire l’unanimité auprès des habitants du quartier.
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« Ça n’a jamais été discuté »
Dès l’instauration de la piétonnisation et la mise en place de barrières, des voix se sont levées dans le quartier pour faire entendre leur mécontentement.
Parmi eux, Michel Voilin, président de l’union de quartier Championnet-Bonne-Condorcet-Hoche qui regrette que la mairie « n’ait pas tenu compte de nos objections ».
L’union de quartier a listé plusieurs points suscitant la colère des habitants :
- Circulation des deux-roues sur les trottoirs, les chaussées étant totalement barrées, ce qui va à l’encontre de la sécurité annoncée des piétons.
- Absence de déviation indiquée place Championnet.
- Augmentation des embouteillages rue Lesdiguières et place Championnet, la rue Lazare-Carnot servant habituellement de délestage, sans problème.
Pour Michel Voilin les tensions viennent également du manque de communication de la part de la mairie écologiste : « Ça n’a jamais été discuté. Les riverains n’ont aucun droit ».
Une demande émanant des habitants selon la mairie
Du côté de la mairie, le son de cloche est différent. Sollicité par actu Grenoble, Alan Confesson évoque une pétition signée par 450 habitants et commerçants demandant de piétonniser ce tronçon de la rue Lazare-Carnot de façon permanente.
« Ce court tronçon déjà classé en zone de rencontre est en effet problématique. C’est lié à un trafic de transit significatif en direction de la rue Berthe de Boissieux et du boulevard Gambetta qui insécurise les piétons et les cyclistes, alors qu’il s’agit d’un axe utile aux modes actifs pour relier les Grands Boulevards et le quartier Championnet via la Caserne de Bonne, en évitant les axes Marceau et Gambetta peu sécurisés », explique l’adjoint d’Éric Piolle du Secteur 2.
Alan Confession évoque les « très fortes affluences » des terrasses de commerces de cette rue en été pour appuyer cette décision municipale. « L’apaisement de l’axe avec une piétonnisation de sa partie nord permettrait ainsi d’améliorer la sécurité et le confort des usagers et usagères de la rue, sans dégrader l’accessibilité motorisée du quartier ».
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Une piétonnisation pérenne ?
Pour l’heure temporaire, l’interdiction de circuler des voitures pourrait devenir la norme dans la rue Lazare-Carnot. « Une piétonnisation pérenne nécessitant une instruction plus approfondie, il a été proposé de tester dans un premier temps le principe d’une coupure de la circulation à travers une piétonnisation pour la période estivale », explique Alan Confesson.
Le président de l’union de quartier, lui, ne passe par quatre chemins lorsqu’il s’agit d’imaginer une rue piétonne définitivement : « On est très inquiets, c’est une mauvaise idée. »
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