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Le magnifique catalogue PNCB de 2023 et le programme du Forum Bois Construction 2024 le confirment : il ne se passe pas grand chose en construction bois à Paris en ce moment, en comparaison de la poussée quantitative et qualitative ailleurs en France. Et notamment à Grenoble, une ville qui jouit déjà d’un beau passé en termes de construction bois moderne, et qui se dote actuellement de nouveaux bâtiments exceptionnels, comme l’immeuble de bureaux XYLO livré par Linckcity en janvier dernier.
Pas facile de faire de l’architecture en bois avec des trames trop étroites, les précautions incendies C+D, les recommandations concernant la conception des façades face au risque d’incendie, l’exigence d’une descente claire des charges. Lorsqu’en plus on se trouve en zone sismique comme à Grenoble (sismicité moyenne, 4) toutes ces contraintes peuvent converger vers un bâtiment vertueux et bien laid.
Pour Linckcity, Composite Architectes parviennent à gommer l’ennui tout en développant un nouveau style de bureau, ce qui semble indispensable en ces temps de crise profonde du tertiaire. Par exemple, on peut venir au travail à vélo, le garer convenablement à l’abri et prendre une douche avant d’aller travailler. Les espaces verts partagés sont nombreux et offrent une vue imprenable sur les Alpes, à partir de la ZAC Presqu’île régit par l’architecte De Porzamparc.
Bref, la forme est bien trouvée, la formule de travail est innovante, et en plus, on a affaire à un R+7 sismique ou tout au-dessus de rez-de-chaussée est en bois. C’était quoi les limites dites plausibles de passage obligatoire au béton dans les plots du Village des Athlètes ?
Mais le plus secouant, c’est que l’immeuble n’a pas été construit par SDCC, mais par Bouygues, et pas par le noyau parisien de Brézillon, mais par Bouygues Bâtiment Sud Est, qui s’y installe et va avoir très envie de faire d’autres petits. Avant, ces choses-là étaient réservées à Mathis ou à une poignée de grands charpentiers.
Après XYLO il y aura le WOOD, toujours à Grenoble. Parallèlement, l’agence Roda présente son école de la ZAC FLaubert dans le cadre d’un atelier du Forum Bois Construction consacré aux écoquartiers dignes de ce nom. Il est vrai que la ville de Grenoble ne vient pas à Nancy dévoiler ses projets d’urbanisme vert, ni Nancy d’ailleurs. La ZAC Flaubert a pris des années de retard, pas seulement à cause du COVID, mais pour des problèmes de budget. D’ici la fin de la mandature municipale française, on va avoir la surprise de voir des développements biosourcés important, notamment à Nantes. C’est moins net à Bordeaux et moins clair dans les autres villes de la vague verte. Mais ce qui manque par-dessus tout, c’est la formulation d’une approche adaptée en termes d’urbanisme. C’est même déjà trop tard. D’ailleurs, est-ce qu’il faut continuer à graver les ZAC dans le marbre sous la houlette d’architectes béton du 20e siècle ?
PHOTO : Maxime Brochier
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