Un arrêté préfectoral a validé le 6 août la construction d’un poulailler permettant d’abriter 140.000 volailles à Peyrins (Drôme). Les habitants et le maire de la commune dénoncent une aberration.
Le sujet fait hurler les riverains de Peyrins, dans la Drôme. Une autorisation préfectorale très contestée, datée du 6 août, permet à un gigentesque poulailler de voir le jour dans les mois à venir.
140.000 volailles seront placées dans un même bâtiment, dont le permis de construire a été validé par les autorités de l’Etat. Le projet est porté par deux agriculteurs du village en lien avec un géant du poulet industriel.
Comme l’association L214, les riverains et le maire de cette commune d’un peu plus de 2.000 habitants dénoncent une aberration.
Bernard, habitant de la commune depuis 10 ans, estime que ce poulailler a des airs d’usine.
« Engraisser des poulets dans moins d’une feuille A4, c’est-à-dire 21 poulets au mètre carré, c’est pas concevable, ni à Peyrins, ni ailleurs », s’indigne-t-il au micro de RMC.
Ce membre d’un collectif de riverains affirme qu’un recours sera déposé conjointement avec l’association L214 devant le tribunal administratif de Grenoble. Les habitants tentent en outre de lancer des procédures judiciaires pour annuler cette décision de la préfecture.
Un maire opposé au projet
Pour ce poulailler, des prescriptions particulières ont été retenues : l’encadrement strict de l’eau, l’interdiction de construire à moins de 100 mètres des habitations et l’imposition d’un seuil d’émissions sonores.
Bernard évoque « les pollutions possibles, la maltraitance animale, l’impact sur l’eau, la qualité de l’air » et dénonce un arrêté « illégal ».
De son côté, Philippe Barneron, maire de Peyrins, dénonce la décision prise par la préfecture qu’il juge « incompréhensible ». Le 15 juillet dernier, il avait refusé de signer les permis de construire pour les trois bâtiments supplémentaires, estimant qu’ils ne respectent pas le Plan Local d’Urbanisme.
« La préfecture nous a menacés, si on n’économisait pas l’eau, de supprimer des permis de construire. Et là, on autorise de l’eau pour la consommation d’un million de poulets », dénonce l’édile.
L’élu craint en outre que les gens s’indignent. « Cela va créer une zone de pollution, d’odeurs et de mouches. Je ne pourrai pas assurer la sécurité en tant que maire », ajoute-t-il.
La Chambre d’agriculture de la Drôme se félicite de son côté de la validation du Préfet. « Avec ce type d’élevage, on répond à une forte demande du consommateur. En France, un poulet sur deux vient de l’étranger, d’Europe ou d’au-delà des frontières de l’UE, avec des élevages 10 fois plus grands et des normes bien en deça des normes françaises », indique son président, Jean-Pierre Royannez.
Selon la structure, ce projet représente alors une bonne nouvelle pour la production française.
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